Le flot interne

Le flot interne

 

Il était parti celui que j’aimais, il était parti.

Au fond de mon être en ce 21 Avril, j’étais meurtri.

Au moins verrai-je son visage la dernière fois

Quand à son ensevelissement j’irai l’accompagner dans la foi

 

Et il a refusé que j’aille lui dire adieu.

Quoi ? je ne le verrai plus sinon qu’aux cieux ?

Malheur ! l’inhumanité est-elle autre qu’un tel blâme ?

C’est ignoble ! Elle en a trop et trop souffert, mon âme

 

Et comme un torrent, mes larmes sont retombées en moi

Le flot interne était devenu virulent et ruisselait sans loi

Quand l’heure de l’ensevelissement passait, en moi un poids pesait

Et le corps et l’esprit dans le plus grand désarroi agonisaient.

 

Et ce flot interne qui était devenu brûlant

En moi comme une braise, toujours me consumant

A laissé à jamais une tâche indélébile et éternelle

De la plus grande mésestimation qui restera telle.


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