Par Batin
Il était fort beau, grand dans sa galanterie
A son pas les abominables laissaient place
Car pas comme les autres, sa bourse toujours pleine de liasses
Il ne pouvait faire que des conquêtes toutes réussies
Mais de nos jours, par tous les moyens on cherche
L’Argent ; qu’il soit sale ou propre il le faut
Et lui était un fréquent client des endroits clos
Où pullulent des ‘‘èves’’ au prix payé à la couche
On le voyait ensuite comme une épée dans son étui
Et peu à peu sa carcasse prit l’allure de dépérir
Quand un jour il fut cité en souvenir
Car ‘‘frère quatre’’ avait eu raison de lui
Terrible ‘‘frère quatre’’, on t’engueule et t’insulte
Mais on oublie que tu purifies la surface de la terre
De tous les indignes comme animaux qui errent
Mais sache cependant qu’on ne te doit aucun culte.
Aveugle, tu extermines même les honnêtes gens
Mourant déjà ensevelis dans un corps en lambeaux
Pour lequel on prend soin et la peine de creuser un tombeau
Et qui dorment néanmoins dans l’attente du Tout-Puissant.
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