Par Batin
Quand l’horreur perce le cœur et le laisse saigner des libations internes, alors les mots manquent pour exprimer ce qui n’est même pas fait pour être exprimé tant et dure est la situation si bien qu’impossible de mieux se faire saisir par l’expression. Alors le cœur seul peut mesurer dans le silencieux soliloque, ce qui tue sans égorger forcement, l’ironie joyeuse qui étreint l’être au plus profond, la méchanceté insigne sous carapace agréable. Comprend donc qui dans un univers semblable voit se défiler antipathie, grossière ironie, joie flatteuse, félicitations compromettantes, jalousies indéterminées et infondées, oppressions sagement organisées, et bafouement vrai des lois divines et humaines, tout ceci mirifiquement embelli par une apparente philanthropie qui sert en fait bassement des intérêts purement personnels, orgueilleux et égoïstes à fond. Quand on parle, on se donne sans le savoir raison quelquefois. Il faut en être conscient avant de parler des autres. C’est pourquoi il est bien de penser sans pour autant médire, exprimer son cœur face aux situations diverses sans pour autant calomnier, décrier sévèrement sans pour autant haïr. La haine est l’arme la plus violente surtout quand on se la renvoie ; endurée et retournée en amour, elle change les indécrottables.
Toujours l’on comprendra et à quelques égards près une personne dans son entourage fera la malheureuse expérience de la limite sans conteste de l’homme, limite même rendue quelquefois ignominieuse et rendant la vie fade et sans suite. Mais au-delà du découragement doit se situer l’esprit averti.
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