3. DEUXIEME CHAPITRE
Le deuxième chapitre est consacré à l’entreprenariat dans une optique d’autoprise en charge ; ce thème est présenté sous la forme d’un paradoxe, à savoir que l’entreprise se pense et se formule sans souci préalable d’argent.
On entend fréquemment, au niveau de plusieurs groupes d’individus, différentes interrogations, lorsqu’il s’agit d’organiser et de planifier le futur et plus précisément lorsqu’il s’agit de créer une entreprise privée ; il ne serait pas surprenant que parmi les Prêtres certains se posent les mêmes questions. En voici quelques unes.
- On n’a pas les moyens pour entreprendre,
- On attend que ça vienne du Chef,
- On est trop dépassé,
- On se contente de survivre,
Ces quatre éléments de l’autocritique parmi bien d’autres, ont des dénominateurs communs qui paraissent pouvoir s’analyser en termes de persistance, dans les comportements, dans les personnes, les âmes et les cœurs et qui sont :
- La présence des esprits animaux chez les humains,
- Le manque de confiance en soi-même,
- La peur de la nature,
- Une vision courte de la vie,
- L’absence d’une volonté d’hégémonie sociale.
Le chapitre rappelle quelques uns des fondamentaux de l’économie d’entreprise, à savoir notamment :
- La liberté et le profit,
- L’offre et la demande,
- Le secteur et le marché
- L’identification d’activités stratégiques.
Il y est présenté, en outre, un système dit tripolaire qui permet de réaliser les déterminants de l’action d’entreprendre. A la vérité, le secteur n’est porteur que par le potentiel qu’il porte ; le marché n’est porteur que par les opportunités qu’il porte ; c’est l’entrepreneur qui en exploitant, tout à la fois, le potentiel du secteur et les opportunités du marché porte à fruition une affaire génératrice de profits.
Ni le secteur, ni la marché n’est acteur ; c’est l’entrepreneur capitaliste qui, en s’investissant dans de la « destruction créatrice », transforme le secteur et agit sur le marché en répondant à une demande par une offre de produits (biens ou services).
Ainsi, l’étude des secteurs porteurs conduit non seulement à celui du marché porteur (qui le dépasse et pourrait s’en passer) mais, surtout, à un zooming sur la personne de l’entrepreneur porteur d’idées et de business en relation de réciprocité (secteur et marché) dans un système tripolaire (voir schéma ci-dessus).
Le renforcement des capacités de l’entrepreneur burkinabé ou nigérien, sa mise à niveau en continue et son accompagnement (par exemple par la mise en place de « pépinières » d’entreprises) constitue des impératifs de développement du secteur privé national qui devraient retenir l’attention prioritaire des institutions de promotion et des Partenaires Techniques et Financiers.