Retraite annuelle des prêtres
Koumi du 30/07/2010 au 07/08/2010
Prédicateur : Abbé André OUATTARA, ordonné en 1970,
du diocèse de Bobo-Dioulasso
Thème :« Saint Jean-Marie Vianney, modèle du prêtre pour moi aujourd’hui dans l’Eglise-Famille Burkina-Niger. »
Cinquième jour
04/08/2010 mercredi (St Jean-Marie Vianney notre saint Patron)
Le prêtre, un homme de pardon
Vianney comme ministre de Pénitence.
Son caractère : le sacrement est lié à l’accueil du fidèle. Il fallait attendre son tour pendant plusieurs jours. On venait voir son visage couvert de larmes à l’église. Il donnait une petite pénitence et lui-même faisait le reste.
Sa théologie : l’amour vaut mieux que la crainte. Il avait donné à l’amour la plus grande importance au cœur du sacrement de pénitence.
Sa pratique : Le ministère du pardon est fondamental pour le chrétien et le prêtre. C’est Dieu lui-même qui court après le pécheur. On ne peut assez le remercier pour son amour incommensurable. Quand on va se confesser, on décloue notre Seigneur.
Actualisons : sans le pardon, l’Eglise serait une organisation comme les autres.
Il invitait à la charité. L’important pour Vianney était le repentir qui vaut plus la prise de conscience que le nombre des péchés. Il disait : « si je n’avais pas été prêtre, je n’aurais jamais su qu’est-ce que le péché ». Il n’excluait pas la pénitence ; au besoin il en faisait un morceau lui-même. La pénitence visera à faire le contraire du péché commis ; on responsabilise le pénitent et l’incite plus à la tendresse et à l’amour. Le don ne peut se donner qu’en se faisant pardon. Autrement, Dieu nous pardonne pour que nous puissions à notre tour pardonner.
He5, 3. Mt5, 23-24.
Questions : comment concélébrer lorsqu’on refuse de se pardonner ? Comment confesser les fidèles, les réconcilier avec Dieu alors que soi-même n’est pas réconcilié avec Dieu ?
Mt18, 21-22. La pratique de ce sacrement renforce notre foi et notre charité. Nous avons donc besoin de nous confesser, nous, prêtres, afin de servir d’exemples visibles pour les fidèles.
Qu’à l’exemple de St Jean-Marie Vianney, nous aimions et offrions le pardon aux âmes qui recherchent l’amour et le pardon de Dieu.
Le prêtre, un homme de prière
Vianney était un homme de prière. Très tôt le matin, il se levait pour prier. « La seule grâce que je vous demande mon Dieu, c’est de vous aimer éternellement ! » disait-il. Il priait pour avoir l’amour de Dieu dans sa vie de toujours.
Jésus est l’homme de prière par excellence : c’est là qu’il entre en dialogue avec son Père (la nuit, sur la montagne, le soir venu…)
La spiritualité du prêtre, est une spiritualité centrée sur le Christ ; et en l’imitant le prêtre devient incontestablement un homme de prière. La prière ne peut pas se dissocier de la vie du prêtre. Jn15, 5 : « sans moi vous ne pouvez rien faire ». Mc11, 24 : « C'est pourquoi je vous dis : tout ce que vous demandez en priant, croyez que vous l'avez déjà reçu, et cela vous sera accordé.»
La prière d’ensemble est le moment de la présence de Jésus parmi nous (quand deux ou trois sont unis, je suis au milieu d’eux); nous y mettrons beaucoup d’attention dans la préparation et dans l’animation de cette prière. La prière communautaire doit être vivante, partir de la vie et revenir à la vie.
Avec la prière, vous connaîtrez l’amour de Dieu. Eph3, 18-19
Jn15, 9 : « Demeurez dans mon amour ! ». Un prêtre qui ne prie pas devient un sarment asséché, qui ne puise pas de la sève à la source du Cep. La prière est la mère et le ministère est la mère ; c’est la prière qui soutient notre ministère.
Il faut être présent aux prières dévotionnelles des laïcs (des différents groupes et mouvements) dans nos paroisses.
Seigneur, apprends-nous à prier !