POUR NOUS LES PRÊTRES DIOCÉSAINS - 26

26. La vie commune. La vie commune fondée sur l'unité du presbyterium et expression de la fraternité entre prêtres, est vivement recommandée par l'Eglise pour les prêtres diocésains (185). Elle favorise le travail apostolique en esprit d'équipe et surtout la première évangélisation, qui, comme l'expérience le montre, peut difficilement être l'oeuvre d'un homme seul (186). Les Evêques rechercheront, suivant les possibilités et en s'inspirant des modèles offerts par la culture locale, les moyens concrets de la réaliser, en surmontant les difficultés compréhensibles d'organisation, et éventuellement les résistances psychologiques. On se souviendra que la vie commune ne s'improvise pas, mais suppose une sensibilisation et une préparation au cours de la formation au séminaire.

Quand plusieurs prêtres sont engagés dans la même paroisse, il est vivement conseillé qu'ils vivent dans la même maison, formant entre eux une communauté. Il est également opportun d'instaurer une vie commune entre prêtres chargés de communautés distinctes, mais voisines. On fera tout ce qui est possible pour éviter que des prêtres, en particulier les jeunes prêtres, restent longtemps isolés. Du moins, s'il arrive que dans certaines zones, pour des raisons pastorales, beaucoup de prêtres soient seuls dans leur paroisse, l'Evêque doit s'efforcer de les aider à maintenir et développer un esprit communautaire, en organisant des rencontres régulières pour une convenance fraternelle, en petits groupes ou au niveau diocésain.

La vie commune ne se limite pas à une convenance matérielle: elle suppose communion et partage aussi bien au plan spirituel et pastoral qu'au plan humain. Ainsi, les prêtres qui forment une communauté sauront prier ensemble, ils échangeront les informations utiles, ils organiseront et vérifieront ensemble les activités apostoliques; ils s'aideront mutuellement à se renouveler au plan intellectuel; ils s'entraideront matériellement et ils pratiqueront autant que possible la communauté des biens suivant les directives de l'Evêque; ils passeront volontiers ensemble les moments de détente et de joie; ils se prêteront assistance et ils s'encourageront dans les situations difficiles, spécialement lorsque ces difficultés concernent leur vocation, dans les moments de fatigue et de maladie; ils ne manqueront pas, lorsque ce sera utile, de pratiquer la monition fraternelle (187).

La vie commune facilite l'entente entre les prêtres d'origines et d'âges différents. Les jeunes y trouvent une aide pour entrer dans un ministère nouveau pour eux, grâce à l'expérience des aînés; ceux-ci trouvent, de leur côté, une collaboration active et un encouragement dans l'enthousiasme et le dynamisme des jeunes (188).

Pour que la vie commune produise ses effets positifs, là où existe une communauté sacerdotale, il faut que soit assuré un minimum de conditions favorables: un responsable, qui ne sera pas nécessairement le curé, une claire répartition des tâches, une organisation financière bien ordonnée, et un programme réaliste pour les divers moments de la vie commune au cours de la journée.

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