Premier jour de la retraite
Lundi 22 août, La Vierge Marie Reine
8h30 : Laudes à la chapelle suivies du premier entretien.
Texte de la parole de Dieu : Apoc 3,20.
Premier entretien
Texte biblique suggéré pour la prière : Ps 139
11h15 : Eucharistie.
Textes bibliques : Col 3,14-17; Mt 6,25-34.
15h00 : Adoration du Saint-Sacrement.
Texte biblique : Is 43, 1-5.
16h15 : Second entretien.
Texte biblique suggéré pour la prière : Jn 4, 1-29..
18h40 : Vêpres.
Texte pour la lecture de la Parole de Dieu : Jn 7, 37-39.
19h45 : Préparation de la prière du lendemain.
Texte suggéré pour la prière : Lc, 1, 46-56.
Premier entretien.
Quelques conseils pour me disposer à la prière.
+ Il est difficile de bien prier, d’être attentif à Sa Parole quand on se sent vraiment fatigué. Dès le début, cherchons à refaire nos forces. Prenons le sommeil qu’il nous faut.
+ Dès ce matin, cherchons à prendre le temps d’accueillir chaque moment comme une délicatesse du Seigneur...le silence, la beauté du paysage, le chant d’un oiseau, les repas, la prière en commun. Réapprenons à vivre le moment présent en cherchant à nous rendre le plus présent possible à chaque instant. Si naturellement, nous sommes portés à vivre dans le passé ou dans le futur ! Que de préoccupations inutiles nous empêchent d’être vraiment là au moment présent...et pourtant on ne peut rencontrer le Seigneur que dans le moment présent !
+ Évitons de paniquer devant le silence et l’inactivité. Sachons détecter la tentation de la fuite ou de l’évasion…dans les distractions ou dans les rêves ou encore
…dans un roman passionnant à dévorer,
…dans du courrier à mettre en ordre,
...dans l'envoi d'un sms pas du tout nécessaire.
+ Prenons en main notre rencontre avec le Seigneur.
…Déterminons nos moments de prière, leur nombre, leur durée selon l'horaire qui nous a été proposé.
+ Prenons le temps après chaque temps de prière de relire ce qui s’est passé…les lumières reçues, les résistances, les distractions, les paroles qui m’interpellent et écrire quelques mots.
En ce début de retraite, noter comment je me sens et ce que je veux vivre durant cette semaine…quels sont mes grands désirs ?
« Ils partirent donc vers un lieu désert, à l’écart….»
Nous avons accepté l’invitation du Seigneur et nous l’avons suivi à l’écart mais en entraînant avec nous tout notre bagage du vécu des derniers mois. N'en soyons pas surpris. Notre prière doit s’enraciner dans notre vie. Ne l’oublions pas, la prière authentique est très réaliste. Elle est en rapport étroit avec notre vie quotidienne. La vraie prière est très personnelle, c'est-à-dire que j’y mets en jeu toute ma personne. Joies, peines, soucis ne doivent pas être tenus à l’écart de ma prière, de ma rencontre avec le Seigneur.
Évidemment, le superficiel de nos vies peut devenir une distraction qui bloque le contact avec Dieu mais ce qui me tient éveillé doit toujours être mis devant Dieu. Le seul fait que quelque chose ou que quelqu’un signifie beaucoup pour moi implique que cela concerne aussi Mon Seigneur, qu'il a quelque chose à me dire à ce sujet. Un trop grand effort pour bannir une distraction qui revient constamment peut étouffer la prière.
Prier ne signifie pas passer par-dessus la réalité et voir autre chose mais signifie plutôt voir la réalité autrement…plus seul mais avec Lui. Cela signifie aussi de voir la réalité avec ses yeux en sorte que nous percevions mieux le fondement le plus profond de tout ce qui est ou en d’autres termes, saisir la réalité plus pleinement et plus réellement.
Rappelons nous la prière si réaliste des psaumes.
Rappelons-nous la prière de Jésus telle que rapportée par les évangélistes. On la retrouve aux grands tournants de sa vie, au moment de ses grands choix, de ses grandes joies comme de ses grandes angoisses.
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Ce matin, revoyons donc cette année apostolique dans ses grands moments, dans ses grands tournants… :
…les évènements petits et grands qui l’ont tissés, …la communauté avec laquelle je les ai vécus, ses moments de crise, de tension, et puis ma fraternité, …les paroles lues ou entendues les plus signifiantes au cours de l'année, …les visages qui m’ont accompagnés ou encore qui m’ont poursuivi tout au long de cette année, mais aussi le climat intérieur dans lequel j’ai vécu tout cela, …la ferveur, l’enthousiasme, la joie, en un mot la consolation, dirait Ignace, …ou encore la tristesse, la fatigue intérieure, la peine, en un mot la désolation, …ou encore le manque total de goût intérieur, la lassitude, le dégoût de mon travail, le dégoût de moi-même…
Prenez le temps d’écrire, de noter…, puis replaçons cette année dans la grande trajectoire de notre vie de disciple de Jésus, de prêtre, d'apôtre...
Les grandes étapes, les périodes de crise, les tournants, les réalisations les plus marquantes, les personnes qui m’ont accompagné de leur tendresse, de leur affection, de leur soutien, les grandes joies que je ne peux oublier, mais aussi les séparations, les départs, les deuils que je porte toujours en moi comme autant de blessures, cette vie apostolique elle-même s’est enracinée dans une jeunesse bouillonnante de vie et de projets, une famille diocésaine, un foyer où je suis né et où j’ai grandi…
Au cœur de notre réalité bien personnelle, nous réalisons qu’un Autre nous a tenu la main depuis nos tout premiers pas jusqu’à aujourd’hui…Quelqu’un d’autre m’a accompagné.
Je réalise au cœur de mon existence une présence en moi qui me dépasse et qui en même temps m’entoure et m’entraîne plus loin…
Une présence qui m’a donné de risquer, de plonger, d’avancer et qui en même temps me précède et m’attire, une présence tellement plus grande qui me dépasse de toute part et qui en même temps est si personnelle, si respectueuse, si aimante.
Je réalise qu’au cœur de ma vie, tout a été don, gratuité, délicatesse infinie…tout ce que je suis aujourd’hui, je l’ai reçu sans aucun mérite de ma part…
Ce matin, aujourd’hui, prenons le temps de nous regarder, de regarder notre vie pour y saisir plus pleinement et plus réellement toute la réalité de notre vie, notre réalité…Il est si facile de rester à la superficie de notre être..
« Il n’est pas loin de chacun de nous. C’est en Lui en effet qu’il nous est donné de vivre, de nous mouvoir, d’exister. » Ac 17, 27-28, disait Paul à l’aréopage d'Athènes.
Quelques indications plus pratiques pour ma prière de ce matin.
Mettons nous en présence de Dieu. Offrons-lui ce temps de prière.
Demandons-lui la grâce de saisir que depuis ma naissance, je suis entouré d’affection et que cette affection est infinie.
Après avoir pris le temps de revoir les grands moments de cette année apostolique, les grand moments de ma vie de disciple et de prêtre, je m’arrête à cette présence mystérieuse mais bien réelle qui n’a cessé de m’accompagner de son amour.
Pour nous y aider, nous pouvons nous servir du Psaume 139...
Plan du texte :
vv 1-6 : Toi tu me connais de A à Z. Rien ne peut te séparer de moi ni me séparer de toi.
« Tous mes chemins te sont familiers…»
mon quotidien est habité par Son amour pour moi..
« Tu me serres de près, tu poses la main sur moi…»
vv 7-18 : Dans l’infini comme dans le plus petit de mon être, Tu es avec moi.
« C’est toi qui as créé mes reins, qui m’as tissé dès le sein de ma mère, façonné, modelé…»
« Je reconnais le prodige, l’être étonnant que je suis…vraie merveille que je suis. ! »
vv 19-24 : Un combat à vivre pour demeurer dans cet amour créateur. Plus je découvre cette présence amoureuse et créatrice de Dieu, plus je désire qu’il soit total et plus je prends aussi conscience du combat à mener contre tout ce qui le pervertit.
« Comment ne pas haïr tes ennemis ? »
Mais souvent les ennemis sont en nous …
Vv 23-24 : Mon vrai désir.
« Vois si je prends le chemin des idoles, conduis-moi sur le chemin d’éternité. »
Prions le Seigneur calmement à l'aide de ce psaume, arrêtons-nous à un passage ou un autre...
Nous pouvons encore prendre le si beau texte de Isaie 43, 1-5, si nous préférons.
Vous pouvez aussi écrire les grandes étapes de cette année, ou encore de votre vie sous forme de psaume d’action de grâce.
Pour le temps d'adoration, nous pouvons prendre Is 43,1-5.